le tombeau des lucioles
Je change de registre avec un dessin animé... et pas n'importe quel dessin animé, mais l'un des plus magnifiques que je connaisse, Le tombeau des lucioles.
Ce film est un magnifique plaidoyer contre la guerre, les injustices et en faveur de l'innocence. C'est bien simple, alors que je suis loin d'être une madeleine devant ma télé, celui-ci me transforme en une chose hoquetante et complètement déprimée ! D'ailleurs il vaut mieux éviter de le regarder un soir où on se sent seul ou quand on a un petit coup de déprime...
Vu comme ça, ça ne donne pas spécialement envie, je le reconnais. Mais ce film est un petit bijou. L'histoire de ces deux enfants qui tentent de survivre est tout simplement bouleversante ; j'aime beaucoup les dessins qui sont très doux et accentuent le contraste entre les traits de Seita et Setsuko et les décors dévastés par la guerre autour d'eux. Le tout est d'ailleurs d'un grand réalisme.
Les premières images du film (la première scène est tout bonnement magnifique) et les premières paroles de Seita ("La nuit du 21 septembre 1945, je suis mort") annoncent tout de suite la couleur : l'histoire va mal finir. On le sait. Pourtant on ne peut s'empêcher d'espérer tant la poésie est présente pendant tout le film. Mais la réalité sans concession du monde s'abat sur les deux enfants. Leur destinée trouve un écho dans celle des lucioles qui envahissent la nuit venue l'abri où ils ont trouvé refuge et l'éclairant, avant de mourir au petit matin.
Un film magnifique à voir au moins une fois.